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Debriefs
Debriefs
  • Debriefs... au boulot, entre copines, souvent, pour des choses primordiales et d'autres plus futiles. Un "mini" tour du monde mérite bien un debriefing... Et, pourquoi pas, maintenant que ce voyage est loin, continuer de debriefer ?
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25 juillet 2016

Juste des dates

15 février 1983 : naissance.

11 mai 1986 : naissance de ma soeur.

12 juillet 1998 : victoire des Bleus à la coupe du monde de football qui se déroule en France. Premier émoi sportif dont je me souvienne.

13 avril 2001 : j'obtiens mon permis de conduire.

11 septembre 2001 : je m'inscris à la danse, comme tous les ans. Je ne me souviens pas de mon inscription tous les ans. Mais ce jour-là, le monde a arrêté de respirer pendant quelques heures, après l'attentat fondateur du XXIème siècle à New-York : deux avions sont venus volontairement percuter le World Trade Center, les deux tours les plus hautes de Manhattan, symboles à la fois des Etats-Unis, d'une culture occidentale et d'une économie.

21 avril 2002 : Jean-Marie Le Pen et Jacques Chirac arrivent en tête du premier tour des élections présidentielles en France. Premier choc politique. Première prise de conscience que chaque vote compte. 

Septembre 2012 : départ pour un demi-tour du monde, trois mois de voyage en solo. Jolie expérience, qui a notamment créé ce blog !

9 juin 2014 : rencontre de mon amour.

7 janvier 2015 : Charlie Hebdo, hebdomadaire satirique qui a accompagné toutes mes années d'études - je le lisais le jeudi soir à l'internat dont j'étais responsable lors de mon pionnicat - est attaqué et les dessinateurs-symboles d'une contre-culture, de la liberté d'expression et de l'humour au vitriol sont assassinés. Là encore, j'ai arrêté de respirer pendant quelques heures. J'ai été en colère, et nous avons protesté à notre façon, celle de beaucoup d'autres gens, en sortant boire un verre à la santé de Charb, Cabu et les autres ce soir-là. J'ai assisté à la liesse qui s'est emparée de la France, de toutes les générations, avec un regard mi-amusé mi-ému devant ces millions de personnes qui hissaient des bannières à la mémoire de personnes qu'ils n'avaient jamais lues et qui honnissaient tout symbole d'une quelconque autorité.

13 novembre 2015 : je devrais m'en souvenir parce que ce jour-là, j'ai mangé une langouste sur une plage dominicaine avec mon amoureux, lors de nos premières vacances tous les deux. Je m'en souviens parce que j'ai reçu un texto de ma soeur m'annonçant que je ne devais pas m'inquiéter, toutes nos connaissances parisiennes étaient en sûreté après les attaques du Bataclan, des terrasses et du Stade de France. Je n'étais pas au courant. Malgré la règle que nous avions instituée pendant ces dix jours de vacances, nous avons allumé la télévision sur une chaîne d'information et cherché la compagnie d'autres français, pour pouvoir partager notre colère, et l'abattement qui nous a frappé, petit nouveau après les attentas de Charlie. Pourtant j'ai eu beaucoup de chance. Aucune de mes connaissances n'a été touchée pendant cette soirée-là. Mais je fais partie de la génération visée, de la génération fort maladroitement appelée désormais "Génération Bataclan". En rentrant nous avons bien sûr suivi les hommages, et encore une fois avons refusé de céder devant ces menaces inhumaines. La vie a donc repris son cours tant bien que mal. 

21 mai 2016 : nous avançons dans la vie, et signons l'acte de vente de notre appartement.

14 juillet 2016 : après une soirée douce, les notifications qui ponctuent désormais nos journées nous poussent encore une fois à allumer une chaîne d'informations. Un "carnage" a eu lieu à Nice. Ce ne sont plus des trentenaires les victimes, mais des familles venues célébrer une fête incontournable. J'ai voulu croire à l'acte d'un "déséquilibré" comme on dit. Qui n'aurait certes pas fait revenir les victimes mais aurait eu l'avantage de pouvoir être, sinon compris, du moins explicable. Mais non. Après la colère et l'abattement, cette fois l'inquiétude est apparue. Le lendemain et le surlendemain, me baladant au milieu des nombreux touristes dans ma ville, je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser. C'est tellement facile de décimer des vies si on le décide. Essayons de faire en sorte que continuer à vivre normalement le soit aussi.

C'était quelques dates. Pour moi l'ancienne étudiante en histoire qui n'a jamais été fichue d'en retenir.

 

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