Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Debriefs
Debriefs
  • Debriefs... au boulot, entre copines, souvent, pour des choses primordiales et d'autres plus futiles. Un "mini" tour du monde mérite bien un debriefing... Et, pourquoi pas, maintenant que ce voyage est loin, continuer de debriefer ?
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
4 septembre 2013

Les Etats-Unis, après 84 jours sur le sol yankee

J’imagine que tout pays et toute culture a ses paradoxes. Mais les Etats-Unis sont assez forts sur le sujet, il faut bien le reconnaître. Le pays qui a fait naître Martin Luther King et Kim Kardashian ne peut pas en être autrement.

Money money money. Tout se paie au pays de l’Oncle Sam. On ne vous demande pas de donner une cigarette, on vous demande de la vendre, pour un ou deux dollars la clope. On paie aussi les serveurs, les chauffeurs de taxi, les vendeurs, pour quelque chose que je n’ai pas réussi à déterminer, en tant que bonne française. Je veux parler des fameux tips, ces pourboires pour lesquels nous avons, nous frenchies, la réputation d’être très radins. J’ai respecté la tradition : au début, oui, je laissais des pourboires honorables, de l’ordre de 20%. Mais petit à petit, j’avoue qu’ils ont baissé, pour s’aligner sur mon budget, et aussi parce que, franchement, je ne comprends pas à quoi ils servent… Surtout qu’un burger à 9,50 $, comme ça, c’est pas cher, mais quand t’ajoutes les taxes (aaaaaaah les taxes, que nous oublions, nous français, puisqu’elles sont incluses dans tous nos prix et prélevées directement sur nos salaires) et le tip, ton burger à 16 $, il est un chouya moins rentable. Bref. Une frenchies aux States, passons.

En revanche, même si tout se paie, les gens sont très serviables (et non, ne tendent pas leur chapeau juste après). On a à peine le temps de déplier une carte que déjà trois personnes se sont arrêtées pour nous indiquer le chemin. Au bistrot, t’as à peine le temps de dire que tu es touriste que tu as déjà 15 bons plans pour occuper ta journée du lendemain. De même pour les serveurs d’ailleurs. Ok, ils attendent leur tip, mais quand même. Et ça, on a beau dire, en France, là-dessus, on craint. Que ce soit avec les touristes qui nous agacent dès qu’ils posent un pied sur notre trajet de boulot ou les serveurs qui nous souhaitent le bon jour comme si ça allait être le dernier.

Aux Etats-Unis, aussi, on respecte les règles. Qui sont nombreuses. Et pas les mêmes que partout. Et je déconne pas. On traverse sur le passage clouté, on ne rentre pas dans un bar si on n’a pas 21 ans, on ne boit pas d’alcool dans la rue, et on ramasse le caca de son chien. Et on ne marche pas pieds nus dans le rue, c’est interdit. Phénomène intéressant, pour nous, français, qui considérons l’insubordination et la protestation comme un mode de vie. Limite on fait exprès de traverser à 5 mètres du passage piéton, juste parce qu’on est des rebelles. Là non, on ne plaisante pas avec ça. Pourquoi pas après tout. Mais en même temps, une bière assis par terre et pieds nus dans Central Park, ça doit être sympa non ?

Et puis dernier petit point qui m’a fait sourire, le rapport à l’écologie. D’un côté, on a des poubelles de tri partout, même dans la rue, et on paie le sac en papier dans les magasins, et de l’autre dès qu’on achète un truc à manger, on est servi dans une assiette en plastique avec des couverts en plastique… 

Sinon, je ne vous cache pas que la fin du séjour yankee a été la bienvenue. Après trois mois à parler anglais, trois mois dans une culture du gigantisme et, quoiqu’on en dise, différente de la mienne bien qu’occidentale aussi, j’étais ravie de me dire que j’allais bientôt poser le pied en territoire tricolore. Tout ça pour être ravie de parler anglais avec un allemand lors de ma première soirée à Tahiti mais que voulez-vous, le paradoxe est aussi dans ma nature !

Les Etats-Unis, c’est tout ce qu’on en imagine via les films, images, informations qu’on en reçoit : on y trouve de tout, d’une façon générale tout y est exacerbé, et on se sent complètement chapeauté par une puissance suprême. Je ne sais pas si c’est par l’omniprésence de la police ou la sensation d’être dans la plus grande économie du monde, mais les Etats-Unis sont un monde à eux seuls. Un monde qui a absorbé toutes les composantes d’ailleurs, pour se créer une identité forte, multiple, confiante.

Si présent aux States

Touche de nostalgie au coeur de San Francisco

Publicité
Publicité
Commentaires
J
Merci pour votre débrief ! Il est important de faire point parfois sur son voyage, sur son environnement et d'en parler à d'autres.<br /> <br /> <br /> <br /> Je comprends tout à fait le début de votre article lorsque vous indiquez "’imagine que tout pays et toute culture a ses paradoxes. Mais les Etats-Unis sont assez forts sur le sujet, il faut bien le reconnaître". En effet, c'est vraiment un mode à part, ce pays !
Publicité
Archives
Publicité