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Debriefs
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  • Debriefs... au boulot, entre copines, souvent, pour des choses primordiales et d'autres plus futiles. Un "mini" tour du monde mérite bien un debriefing... Et, pourquoi pas, maintenant que ce voyage est loin, continuer de debriefer ?
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11 avril 2016

Fanny et les tomaisons (2)

Suite du palpitant épisode précédent.

Je vais aujourd'hui vous faire entrer dans les resoins obscurs du catalogage, avec une capture d'écran de l'instrument de torture qui me sert de logiciel professionnel pour résoudre mes problèmes de tomaison. 

Vsmart1

Maintenant, quand je parle de "200$a", vous visualisez. Cela ne vous traduit pas pour autant le sens de ce barbarisme, mais au moins c'est concret.

Vous voyez donc que chaque champ (073, 100, 200, etc...) est subdivisé en sous-champ (les fameux dollars), et nous incombe, à nous bibliothécaires, de remplir ces champs et sous-champs avec l'information qu'ils sont sensés contenir.

Pour mon chantier tomaison, voici ce que je m'applique à corriger sur chaque notice concernée :

073 : c'est le champ qui permet de "biper" l'ISBN. Donc, quand code-barre bipable d'ISBN il y a, je bipe (avec la douchette comme celle des caissières au supermarché).

100, données générales : la date de création de la notice, la date de publication de l'ouvrage, le niveau intellectuel de l'ouvrage (s'il s'adresse à des enfants, des universitaires, tout public...), bref, des données assez techniques qui servent surtout aux bibliothécaires.

101, 102, 106 : je vérifie que ces champs sont remplis. Là, c'est la langue de publication et éventuellement de traduction, le pays de publication, et le caractère physique de l'ouvrage (manuscrit, impression normale, micro-impression...).

200, titre/mention de resp. : ça se complique. C'est un champ primordial car visible du public et qui reprend les informations essentielles concernant le document.

$a, titre propre : c'est là que je mets le fameux titre de série, c'est-à-dire le titre général de ma tomaison, et non le titre du tome, comme c'est souvent le cas jusque là.

$b, type de document : c'est un truc de bibliothécaire, j'y inscris "Texte imprimé" (ça peut être article si c'est une notice de dépouillement. On y reviendra peut-être un jour... ou pas !).

$e, sous-titre significatif : éventuellement, s'il existe (exemple : Prince Valiant (titre propre), Au temps du roi Arthur (sous-titre)).

$f, mention de responsabilité : c'est l'auteur.

$h, numéro de partie : aaaaaah, champ spécifique aux tomaisons ! J'y inscris ce qui figure sur la page de titre. Cela peut donc être "1", ou "1ère partie" ou "Tome 1" bref, vous voyez.

$i titre de partie : idem, champ de tomaison, c'est là qu'on met le titre du volume soit "P -Z" si c'est un dictionnaire, ou "Faucon de mai" dans l'exemple cité dans l'article précédent. 

207, numérotation du périodique : champ rempli à tort par certains de mes prédécesseurs pour indiquer le numéro de partie. Or, une tomaison n'étant pas une publication périodique, je supprime ce champ !

210, adresse (lieu, éditeur, date) : je vérifie que les données d'édition sont remplies et correctes (c'est heureusement toujours le cas).

461, lien (titre d'ensemble) : WARNING ! C'est ZE champ qui merdouille, c'est ZE champ qui m'amène à corriger une notice :

$t, titre : j'y inscris le titre propre, la même chose qu'en 200$a, donc. C'est ce sous-champ qui pose souvent problème, car il a souvent été copié, lors des migration de fichiers, en 461$a, soit la vedette auteur, et donc les recherches par titre n'aboutissent plus...

$i, titre de section : le titre de notre tome, un sous-champ souvent non rempli, que je m'empresse de compléter !

$v, numéro de partie : le numéro de la tomaison, cette fois formalisé donc indépendant de la forme qu'il prend sur la page de titre. C'est donc uniquement un chiffre, ou une suite telle que "1 1/2" si la première partie est divisée en plusieurs tomes (oui, ça existe). Mais je n'inscris plus (comme le faisaient mes prédécesseurs) 1/6 de façon systématique. Si chaque tome n'est pas subdivisé, je me contente d'en inscrire le numéro. (D'autant que, à la parution, on ne sait pas forcément combien de tomes va contenir une tomaison (vous imaginez si on faisait ça pour les Astérix ? Il faudrait constamment revenir sur les notices des tomes précédents).

620, accès par lieu d'édition : c'est un champ d'indexation, c'est-à-dire qu'il est interrogeable et permet de faire remonter toutes les notices contenant un mot matière. C'est le champ où l'on rentre le pays et la ville d'édition, de façon formalisée. Par exemple, si l'ouvrage donne "Kemper" (Quimper en breton) en lieu d'édition, on l'indique tel quel en champ 210, mais on le rentre à "France Quimper" en 620. 

801, source de catalogage : les notices qui figurent dans la base de données sont bien souvent des notices importées. Celles du fonds dont je m'occupe ont parfois été importées il y a 30 ans, avec des sources comme Electre, Libermedia, Dialogue, la BNF etc... donc je corrige ce champ en y indiquant "..." non, je ne vous le dis pas, mais vous le devinerez sans doute, j'y inscris le nom du lieu où je travaille, et j'entre la date du jour.

Et voilà, attention les yeux, ma notice est propre, et donne maintenant ça : (à comparer à celle de l'épisode précédent)

FEUILLETONTRAVAUX04

Vous en conviendrez, ça a un peu plus de gueule ! 

Ainsi se termine l'histoire de la petite notice perdue dans les limbes d'un logiciel de catalogage. Elle vécut heureuse et eut plein de consultation avec un public enthousiaste !

 

 

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