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Debriefs
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  • Debriefs... au boulot, entre copines, souvent, pour des choses primordiales et d'autres plus futiles. Un "mini" tour du monde mérite bien un debriefing... Et, pourquoi pas, maintenant que ce voyage est loin, continuer de debriefer ?
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27 octobre 2012

Les Everglades, une nature sauvage

 

Brrr... True story...

 

En Floride, il n'y a pas que Miami Beach, il y a aussi une nature sauvage, belle, préservée, dangereuse et attrayante. 

Les Everglades, ce parc national unique en son genre (ou pas d'ailleurs, mais je crois que si quand même !). C'est en fait, comme chacun sait (ou pas d'ailleurs, mais faisons comme si !), un marécage gigantesque qui se dirige tranquillement vers le Golfe du Mexique et est le repaire, entre autres, de nombreux oiseaux marins et des célèbres alligators. Qui fournissent une viande que je n'ai pas goûtée et ne goûterai pas, et de fort jolies ceintures à ramener à beau-papa. Heureusement, je n'ai pas de beau-papa. Mais ces alligators là sont élevés dans des fermes, sont manipulés par des touristes quand ils sont bébés, et ne voient des Everglades que la pancarte qui annoncent la distance qui reste à parcourir avant l'entrée du parc. Ayons une pensée pour eux.

Le parc national, je l'ai visité sur un kayak (je vais pas vous refaire le coup du snorkelling hein, j'ai réussi à faire du  kayak. Mais je pourrai vous faire, plus tard, "Fanny et son kayak restent bloqués dans la p....n de mangrove"), et à pied. Le kayak, c'était avec une biologiste allemande en tant que guide, autant vous dire qu'elle en connait un rayon sur la faune et la flore du coin. Pas parce qu'elle est allemande, mais parce qu'elle est biologiste, of course. Bref. Donc, visite guidée d'une partie du parc avec cette charmante Karen, qui parle beaucoup. Un peu trop, d'ailleurs. Mais elle nous apprend plein de choses. Notamment sur la façon dont ce parc, dont on a l'impression qu'il est le même depuis des millénaires, est en perpétuel renouvellement. Entre la saison sèche et la saison humide, déjà, avec le cours de l'eau qui modifie constamment les îlots, avec les incendies naturels et nécessaires (j'ai pas bien compris cette partie là) qui rasent la végétation tous les 2 ou 3 ans. 

La végétation est très variable selon les différentes parties du parc. Des pins, des herbes, des roseaux, des nénuphars... La faune, c'est des pumas (mais très peu maintenant), des alligators, des crocodiles (au sud du parc seulement), des oiseaux marins dont les anhingas, typiques du sud de la Floride, des vautours, des poissons qui ont l'air préhistoriques. Et, j'oubliais, évidemment, des MOUSTIQUES ! (oui, des moustiques qui m'ont même piquée moi, qui suis d'ordinaire immunisée contre ces sales bestioles).

Je vous vois, après cette description d'une nature qui semble quelque peu hostile, inquiets à l'idée de moi, Fanny-qui-nage-comme-un-caillou, enfermée dans un minuscule kayak au milieu des alligators. Rassurez-vous, j'en ai vu, des alligators, mais pas à ce moment là ! On a "kayaké" sur un lac rempli de mangrove (grrrr), de plantes aquatiques dont les noms m'ont échappé à l'époque, de nénuphars, d'herbes hautes... Une heure de kayak plus tard, retour sur la terre ferme (soulagement). Et un goût de trop peu. On a vu une minuscule partie de ce gigantesque parc.

Deux jours plus tard, retour, à pied cette fois, pour se balader sur les sentiers aménagés à cet effet. C'est là que j'ai pris conscience de la rareté de ce lieu, et de son importance. Au sud, c'est Flamingo, qui ouvre sur la baie de Floride. Décor paradisiaque, palmiers et vue sur les premières Iles Keys. C'est calme. Si on omet les centaines de mouettes agglutinées là sans savoir pourquoi ! Des corbeaux, des rapaces, tout ça tout proche. Magique.

Ensuite, Royal Palm, chemin aménagé au dessus de l'eau, parfait pour observer les oiseaux-pêcheurs, les nénuphars, les poissons et... les alligators. Quand on les voit. Nous étions là depuis au moins quinze minutes, en train d'observer le manège d'un anhinga dans l'eau (poétique), quand on entend un couple de français s'approcher et regarder sous le pont où nous étions. Et là, oui oui, à 1m50 de nous, deux alligators faisaient la sieste, depuis apparemment plusieurs heures d'après ce couple. Nous sommes passées à moins d'un mètre d'eux, et, bien que nous regardions attentivement autour de nous, nous ne les avions pas vus. C'est impressionnant leur capacité à se fondre dans le paysage. On peut avoir les yeux fixés dessus, si on ne remarque pas un détail, un oeil, une griffe, on peut très bien ne pas réaliser qu'ils sont là.

C'est troublant de les observer. Par leur immobilité déjà. On est là, on parle, on prend des photos, on bouge, on les regarde, ils sont imperturbables. On en viendrait presque à oublier qu'ils sont dangereux. Jusqu'à ce qu'ils ouvrent un oeil. Un oeil "préhistorique". Un oeil à la fois inexpressif et terriblement menaçant. Un oeil qui fait faire un pas en arrière. On a eu cette chance, de voir un vrai alligator dans son vrai milieu. On a même eu la chance d'en voir un troisième rejoindre nos deux nouveaux amis dans l'eau. Je ne sais pas si on peut dire qu'il "nage"... ça a l'air assez feignasse quand même c'te bestiole... disons qu'il se laisse plutôt porter par le courant ! 

Si je devais résumer la sensation que j'ai ressentie au parc des Everglades, c'est la sensation d'être toute petite face à cette nature sauvage, autonome, imperturbable, en constant renouvellement mais dans un cycle rôdé depuis des millénaires. On se sent petit dans l'espace, et petit dans le temps. On se sent respectueux des animaux qui vivent ici et nous autorisent à y faire un tour, à partager leur demeure pour quelques heures. On prend conscience de la diversité de la nature, de sa force et de ses faiblesses. 

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