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Debriefs
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  • Debriefs... au boulot, entre copines, souvent, pour des choses primordiales et d'autres plus futiles. Un "mini" tour du monde mérite bien un debriefing... Et, pourquoi pas, maintenant que ce voyage est loin, continuer de debriefer ?
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5 septembre 2013

Tetiaroa ou le snorkelling sans snorkel

Tetiaroa

Aller en Polynésie et ne pas visiter d’atoll, ce serait un peu comme aller à Vegas et ne pas entrer dans un casino (ou une boîte de strip-tease).

L’atoll le plus proche de l’Ile de Tahiti, c’est Tetiaroa, à environ 2h de catamaran. Tetiaroa, propriété de la famille de Marlon Brando, c’est l’Ile aux oiseaux, l’Ile aux tortues, et aussi le lieu de construction du premier hôtel « complètement bio » au monde, avec aquarium sous-marin, tortues incluses et tout le tralala. « Complètement bio », je ne sais pas si ça entend énergie maîtrisée, toilettes sèches et tout le bataclan hein, dans la mesure où la clientèle visée est plutôt le haut du panier...

Bref, journée à Tetiaroa, départ de Papeete à 6h du matin. La traversée déjà est magique, pour moi qui n’étais jamais montée sur un catamaran. Bon, je devrai dire « catamaran », parce qu’on n’a pas utilisé les voiles, mais le moteur : la traversée à la voile dure 3h30, un peu long pour une seule journée d’excursion. Les filets, les sauts par-dessus les vagues, la douche à chaque fois, la terre qui s’éloigne, Tahiti réduite à un caillou au milieu de l’Océan Pacifique et moi sur un bout de plastoc à moteur, c’était sympa. Même pas eu peur. Même pas vomi. Ce qui n’a pas été le cas de mes copains-du-jour, 50% de malades. Faut dire qu’on n’est pas sur le ferry de Staten Island, non plus. Donc, bonne nouvelle, je ne peux pas mettre la tête sous l’eau avec un tuba, mais j’ai pas une oreille qui frémit sur un catamaran à pleine vitesse qui me secoue comme une bouteille d’orangina en plein milieu du Pacifique. Logique, quand tu nous tiens.

Et puis, soudain, mais vraiment « soudain » : bam, une rangée de palmiers posés sur l’eau, comme ça, sans préavis, pas une colline, pas un troquet pour prévenir un peu en avance. C’est un peu le principe de l’atoll, rappelons-le pour les non-initiés : l’atoll est une île en fin de vie, un caillou volcanique qui, au fil des millions d’années de son existence, a lentement sombré au fond de l’océan. Ne restent que les bords du cratère du volcan originel, qui constituent une barrière de corail, un lagon et abritent une plage, quelques palmiers, quelques oiseaux et tortues et des milliards de moustiques (oui, on en reparlera). Un atoll, c’est la dernière étape avant la disparition d’une ile. Bon, pas dans le quart d’heure hein, sauf tsunami. Il n’empêche que c’est émouvant, de se le dire en descendant du bateau : je suis sur un bout de terre qui, après des millions d’années d’évolution, du volcan à l’ile prolifique, va bientôt mourir. Ça peut devenir carrément philosophique quand on pense que c’est le futur tout tracé de l’ile de Tahiti, dont on a quitté le port qui abritait ferries et paquebots de croisière gigantesques deux heures auparavant.

Donc, bam, palmiers. Re-bam, carte postale : l’eau bleu ciel/turquoise, la plage, les vagues qui se brisent contre la barrière de corail. Photo, du coup. Conseil : si vous allez un jour sur un atoll, ne prenez pas cette photo, celle de l’atoll entier prise du voilier, ça ne donne rien. Passons.

On « gare » le voilier, et direction le zodiaque pour poser le pied sur la plage. Franchissement de la barrière de corail, qui fait réaliser le sens de « barrière » de corail ; il n’y a que peu d’endroit où l’on peut se frayer un chemin sans lamentablement exploser son raffiot. On attend la vague et zou, on passe par-dessus.

Entrée dans le lagon. Eau plate, peu profonde, chaude (évidemment), translucide, avec une faune hors du commun pour nous, européens. Des poissons exotiques (mais locaux ici, la preuve, j’ai vu un poisson jaune au milieu des ferries dans le port de Moorea) partout, jaune, bleu, transparents, petits, moins petits, tout ça étalé, comme ça, sans même avoir à se pencher ou à enfiler ces horreurs de tuba, sans même avoir à se mouiller au dessus des chevilles.

Mais en même temps, il vaut mieux entrer dans l’eau, histoire d’éviter ces p£¤$! de moustiques ! Agressifs les gars. Toi, tu veux tranquillement boire ta hinano sur ton bout de bois à l’ombre des palmiers et eux, ils te poussent dans l’eau. Oui, parce que y’avait hinano incluse dans la journée. Normal. Ce qui me fait penser que cette journée à Tetiaroa a aussi été l’occasion de goûter du poisson cru, en salade : très bon, rafraichissant, bien assaisonné, un régal.

En revanche, un atoll, c’est bien pour plonger, c’est bien pour voir des animaux hors du commun, mais c’est pas fait pour bronzer ! Un cagnard de malade, même la crème elle prend des coups de soleil.

C’était l’évidence du jour.

La suite à venir : le tour de l’Ile aux oiseaux, toujours à Tetiaroa.

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