New York(s)
New York(s)
Tentative de bilan sur cette ville, ou peut-être ces villes...
Mon impression de détente du premier jour n'a pas vraiment été contredite. Entendons-nous bien, New York, c'est bruyant, très bruyant même : sirènes des pompiers / ambulance / police (avec un prix de la plus agaçante aux ambulances), alarmes de voitures, klaxons, travaux, et la vie 24h/24 et 7j/7.
Mais les gens sont détendus, ou en tous cas cordiaux, ont en général le sourire, marchent à une allure normale dans les rues, et les commerçants vous accueillent tous sans exception par un « how you doing today ? » qui fait certes partie du boulot mais qui est agréable.
The city that never sleeps, on comprend vite pourquoi : tout est possible tout le temps. Vraiment. Manger, prendre un taxi, prendre le métro, boire un verre, acheter des fringues (les magasins ferment au plus tôt à 22h, certains sont ouverts jusqu'à 2h du matin).
Voilà pour un New York général. Mais, au delà de ça, on a la sensation de visiter des villes, voire des pays, selon le quartier où l'on se trouve.
Au niveau architectural déjà, entre le Upper West Side où je résidais et les buildings du Financial District, aucune comparaison : des immeubles d'habitation de 3 étages entre Amsterdam et Colombus Avenue, des gratte-ciels de quelques 100 étages de bureaux à Wall Street.
Evidemment, New York c'est le quadrillage des rues, facile et pratique pour se repérer, mais dans Greenwich Village par exemple on trouve aussi des rues plus tortueuses, avec des vrais noms (Bleeker, Christopher, Grove).
Et puis les gens, qui viennent de partout dans le monde, et continuent à vivre comme s'ils étaient dans leur pays d'origine. C'est assez troublant, peut-être encore plus pour une française, puisque nous sommes davantage dans un processus d'assimilation. Ici, les traditions sont respectées, les langues sont parlées, ça n'étonne personne... Le côté un peu plus sombre de ce système, c'est que, du coup, il ne semble pas y avoir vraiment de métissage... A tel point que dans Chinatown, incapable de me faire comprendre en anglais pour simplement acheter des cigarettes.
Mais c'est un vivier intéressant à regarder. Parfois, ça donne un peu l'impression d'être chez soi, et parfois, on se sent comme englouti par cette effervescence et cette profusion de sons, de couleurs, de langues...
Et tout ça rien que dans Manhattan, puisque j'y suis restée les trois semaines avec une petite escapade d'une journée dans Brooklyn.